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10Avr

Première approche sur la console de mixage

10 avril 2020 Martin Montillet Sonorisation 93

Nous entendons fréquemment parler de cette fameuse table ou console de mixage ! Il ne s’agit pas dans cet article d’en expliquer son fonctionnement (un article et une vidéo plus technique seront dédiés à ceci) mais simplement d’en expliquer rapidement ses fonctionnalités et dans quel cadre elle peut être utilisé !

 

❓ Une table de mixage, qu’est-ce que c’est ?

 

Une table de mixage a pour objectif de mélanger de la musique ou un signal audio. Elle permet de raccorder différents appareils et instruments

Nous assimilons souvent la table de mixage au DJ, mais elles peuvent aussi être utilisées par les ingénieurs du son dans un studio d’enregistrement ou durant un spectacle. Néanmoins, l’objectif demeure le même : mélanger plusieurs sources sonores pour produire un seul son inédit.

Il faut bien comprendre que la table de mixage ne produit absolument aucun son, elle sert uniquement à combiner une multitude de signaux entrants pour permettre de restituer le son réglé, unique et original à la sortie.

En fonction de son utilité, il convient de distinguer 2 tables de mixage différentes et leurs fonctions :

  • Table de mixage DJ: mélangeur de pistes, effets, raccorder des platines, un PC, une carte son, un système d’écoute, un système de diffusion ou un système d’enregistrement.

 

  • Console de mixage pour un Ingénieur du son: raccorder des instruments, pistes audio numériques, microphones, entrées lignes, traiter les signaux grâce à des effets et réglages, raccorder un système de diffusion, un système de retours, ou un système d’enregistrement.

Dans les 2 cas, avant d’être diffusé, le signal sonore est corrigé avec des traitements permettant de modifier les altérations du son, sa spatialisation, son volume, sa réponse fréquentielle… En surplus de ces corrections, la table de mixage permet également de créer des effets.

 

🎛️ Quels sont éléments qui composent une table de mixage ?

 

Une table de mixage DJ est composée de plusieurs élément :

  • Un mélangeur: pour réaliser un mixage, il est obligatoire d’utiliser à minima deux sources sonores dont on peut mélanger les signaux grâce au mélangeur.
  • Des effets: boucles, filtres et toute une panoplie d’effets dédiés à rendre le mix original
  • Une amplification: gestion des volumes des pistes
  • Des sorties retours cabine afin de diffuser le son et permettant une pré-écoute casque. Ainsi, il est possible d’arranger un morceau pendant la mise en lecture d’un autre sur le master.

 

Une console de mixage pour ingénieur du son est composée de plusieurs éléments :

  • Des tranches d’entrées avec une connectique entrée de signal, un réglage de gain d’entrée (volume entrant), un réglage d’égalisation (réglage fréquentiel du signal, correction de tonalité), un réglage de spatialisation (appelé panning, droite/gauche), des inserts pré ou post signal pour effets (permettant d’inserer des effets avant ou après traitement du signal), un volume général sortant de la piste, des bus d’envois vers des groupes (possibilité d’envoyer certaines pistes dans des groupes avec des réglages ou effets groupés)
  • Des groupes de mélange (dont les bus d’auxiliaires)
  • Des sous-groupes
  • Des modules d’effets: reverb, delay, compresseurs, gate, egaliseurs (EQ), limiteurs, chorus… etc
  • Des modules de gestions des sorties, sorties monitoring, master, auxiliaires, retours, enregistrement …
  • Une gestion du volume sortant général

 

 

🎚️ Numérique ou analogique ?

 

Dans le monde des consoles de mixage, il existe deux technologies : l’analogique et numérique.

Aujourd’hui, la table de mixage numérique est largement favorisée car elle permet le traitement bureautique des données (en plus de disposer de toutes les fonctionnalités d’une console analogique). Une console numérique possède également tous les effets essentiels au traitement du son et elle permet surtout d’enregistrer tous les réglages via un logiciel intégré de paramétrage. Beaucoup de modèles disposent d’une robotisation des faders, ce qui permet un confort d’utilisation. Le spectre des effets est également beaucoup plus large car l’on peut grâce à son logiciel intégré, travailler le mix à la manière d’un DAW avec des plug-ins (logiciel d’enregistrement PC). Par conséquent, une table de mixage numérique coûte plus cher qu’un modèle analogique.

La table de mixage analogique offre quant à elle une reproduction d’excellente qualité et plus réaliste du signal audio car il n’y a pas de numérisation du signal. Mais malheureusement, contrairement à la table numérique, elle ne dispose pas d’effets plug-ins (même si elle intègre quelques effets analogiques) et ne permet donc pas de conserver et d’enregistrer les réglages. Ainsi, il faut toujours refaire le mixage.

 

✔️ Alors laquelle choisir ?

 

Comme vous l’avez compris, tout va dépendre de votre utilisation ! La table numérique sera bien plus onéreuse mais vous fera gagner un temps précieux et vous permettra d’avoir un panel d’actions bien plus conséquents.

La table analogique, bien plus simpliste, aura un intérêt pour l’utilisateur occasionnel ou l’utilisateur nostalgique du son analogique (attention tout de même que toute votre chaîne audio soit en analogique !).

Certains studios et techniciens du son live utilisent encore aujourd’hui des consoles analogiques par habitude, confort de travail ou volonté d’utilisation de matériel vintage afin de respecter une chaine entièrement analogique sans numérisation du signal.

 

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09Avr

C’est quoi un gradateur ?

9 avril 2020 Martin Montillet Eclairage 98

📜  Un peu d’histoire

 

Le gradateur a été inventé en 1890 par Granville Woods, d’abord pour varier la vitesse des trains, il est par la suite utilisé pour faire varier la puissance de la lumière de théâtre.

Du côté définition : «  Un gradateur est un appareil électrique destiné à faire varier la puissance délivrée à un autre appareil utile, c’est donc un dispositif de l’électronique de puissance, qui fonctionne en faisant varier la tension et l’intensité de sortie, ce qui modifie ainsi la puissance dans l’appareil utile, nommé la charge. »

 

🛠️  Comment ça marche ?

 

La lumière d’un projecteur à lampe est produite par un signal électrique défini par une tension (en Volt) et un courant (en Ampère). L’électricité des prises communes (PC16) est définie par une tension de 220V et une Intensité maximum de 16A par prise (monophasée).

Imaginons que notre lampe consomme 3A et qu’elle est branchée sur le réseau, la lampe a alors une puissance de 660W (sans tenir compte des pertes et du caractère alternatif de la tension, Puissance =tension*courant). Mais comment faire pour faire varier la puissance de la lampe ?

C’est là qu’intervient le gradateur, branché entre la prise et la lampe, il permet, grâce des thyristors montés en antiparallèle (composants électroniques) de réaliser un processus que l’on pourrait comparer en vulgarisant légèrement à un interrupteur automatique :

  • 1ere phase : l’interrupteur est allumé et le courant passe, la tension est alors de 220V
  • 2eme phase : l’interrupteur est éteint et le courant ne passe plus, la tension est nulle

Si le cycle allumé/éteint se déroule plusieurs fois et de manière très rapide, on obtient alors une tension moyenne inférieure à 220V, c’est en réglant le temps de retard d’allumage et d’extinction par un réseau RC (résistance + condensateur) avec un potentiomètre réglant la résistance que l’on peut régler la tension moyenne transmise à la lampe. Mais comme Puissance = tension * courant, la puissance varie également dans le même sens que la tension.

  • Si la tension baisse, la puissance baisse
  • Si la tension monte, la puissance monte

Ce dispositif est utilisé sur des tensions alternatives (souvent sinusoïdales) : c’est un convertisseur direct alternatif-alternatif.

Il existe des appareils similaires destinés à d’autres applications que l’éclairage (varier la vitesse d’un moteur par exemple). Il sont généralement appelés variateurs dans ce cas là.

 

🎚️  Quelle est son utilité aujourd’hui ?

 

Un projecteur moderne est piloté en DMX (protocole de contrôle), il dispose d’un étage d’électronique de contrôle, lui permettant via un signal de régler lui-même la puissance, à l’intérieur du projecteur. On n’utilise donc peu de gradateurs dans l’éclairage moderne, néanmoins celui-ci est très présent et indispensable quant à l’éclairage de théâtre traditionnel (Découpes, Plans convexes, fresnels, pars…) toujours utilisé aujourd’hui !

 

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